Un « beau jardin » procure bien-être, apaisement et détente à ses propriétaires.
Face à un terrain nu, vous ne savez pas par où commencer ?
S’il est commode d’imaginer des fleurs, des plantes, des arbres et des massifs par-ci, par là et si la nature permet toutes les libertés, la réalisation doit tenir compte de principes terre-à-terre. La flore est suffisamment variée et les couleurs exubérantes pour réussir un aménagement qui ne ressemblera à aucun autre. Un beau jardin est celui dont on ne se lasse pas, qui évolue et qui nous enchante. Comment faire ?
Création à quatre mains
« Le jardin se conçoit d’abord en étudiant ses parties fonctionnelles » explique Camille Ismaël. Il s’agit de délimiter les emplacements des voitures, de masquer les vis-à-vis, de tenir compte de la vue, de la fosse septique, d’un éventuel jardin potager, du relief, mais aussi des couleurs et des espaces de vie comme la terrasse. Y aura-t-il un patio ? Une piscine ? Un jacuzzi ? Un bassin ? Un abri de jardin ? Une fois ces démarcations arrêtées, on peut commencer à s’inventer un environnement verdoyant et coloré. Car si la vue d’ensemble est l’affaire du paysagiste designer, le jardin se crée à quatre mains. « La personnalité de chacun doit pouvoir s’exprimer sur ce terrain. S’il s’agit de quelqu’un de carré, il appréciera des haies bien taillées, une végétation alignée au cordeau. D’autres préfèreront un jardin plus explosé avec des fleurs, des bouquets variés, des massifs colorés. Des mal voyants se focaliseront sur les odeurs. On peut tout imaginer, mais la beauté d’un jardin s’appuie sur la force du sol : sa sécheresse, son humidité » explique le paysagiste.
Des plantes en vogue
Vous avez envie d’un jardin tout rose ? Ou tout bleu ? Pas de problème ! La variété des espèces peut satisfaire toutes les attentes. Les phénomènes de mode et de culture envahissent aussi les plates-bandes. Quels types de plantes sont les plus cotés ? « Celles qui sont faciles à entretenir, résistantes, et qui fleurissent toute l’année » répond sans hésiter M. Ismaël. On retrouve les bougainvilliers, les lantanas, les alamandas nains, la gamme des robustes crotons. Et la liste est loin d’être exhaustive. Dans le jardin guadeloupéen, chaque plante a une place particulière : élégants crotons, citronnelle contre les moustiques et arbre du voyageur « un peu magique » s’installent devant la maison, le piment et les légumes vivriers près de la cuisine. Il n’est pas rare de trouver aussi un pied de canne à sucre.
Infinité de palmiers
Le cocotier et les palmiers ont une place de choix dans le jardin. Parmi les variétés infinies – une quarantaine – , le palmier royal nain et le « manoir », en référence à ses condisciples majestueux de l’Allée du Manoir, sont très appréciés. Le washingtonia et le pritchardia, aux élégantes feuilles en éventail, se disputent les faveurs des particuliers. Quant aux palmiers multipliants, plus communs, ils sont prisés pour masquer les vis-à-vis grâce à leur croissance rapide. « Il existe d’autres variétés comme les palmiers bleus, aux feuilles grises, qui méritent d’être connues » précise l’expert.